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Les défilés : on les découvre à travers les semaines de la mode, ils font rêver lorsque l’on admire les mannequins déambuler vêtus de tenues époustouflantes. Les défilés font partie du paysage et semblent avoir toujours existé. Pourtant, sans une idée avant-gardiste datant d’il y a plus de cent quarante ans, ils n’existeraient pas aujourd’hui. Retour sur un temps fort de la mode !
I – À la genèse du projet, un homme !
Tout commence en 1858 avec un certain Charles Frédérick Worth. Ce créateur français d’origine britannique est considéré comme le père de la Haute Couture. Fondateur de la House of Worth qui fut l’une des plus grandes maisons de mode du 19e siècle ainsi que du début du 20e. La revue de la mode (magazine de mode de l’époque) repère ce couturier avant-gardiste. S’en suivra un rayonnement international. Dès lors, Monsieur Worth, en précurseur, décide de présenter ses robes sur des mannequins. Marie Vernet Worth, sa femme, lui sert de modèle. Mais le designer ne s’arrête pas là puisqu’il participe à la création de la Chambre syndicale de la confection et de la couture pour dames.
Salon d’essayage de Charles Frédérick Worth vers 1885 – Photos DR
Le but de l’entité ? Participer au développement de l’industrie de la mode en France, réglementer l’appellation Haute Couture, mais aussi définir le concept lors des présentations des collections.
Robes de Charles Frédérick Worth – Photos DR
Pour en savoir plus…
Le livre qu’on s’offre : The House of Worth, 1858–1954: the Birth of Haute Couture. Editions Thames & Hudson.
II – Les défilés de mode, un incontournable
Au début du XXe siècle, les défilés de mode deviennent alors un atout indispensable pour les maisons de couture. Ils prennent alors des allures de véritable cérémonial : on invite dans des salons privés ou au sein des maisons de couture une clientèle fortunée et coquette. Les modèles – la profession existe désormais – virevoltent avec une démarche lente entre les spectatrices afin de montrer les tenues réalisées. La proximité entre les mannequins et la clientèle permet à celle-ci de toucher et d’admirer les créations au plus près.
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L’aspect esthétique des shows devient très soigné : une musique accompagne la présentation, les mannequins prennent différentes poses glamour tout au long du show. Le défilé de mode devient une expérience et, même si le concept reste globalement le même pour chaque maison, les créateurs apportent chacun leur touche personnelle afin de se distinguer. Considérés comme un rendez-vous incontournable, les défilés sont alors indissociables d’une griffe.
C’est en 1943 , alors que la deuxième guerre mondiale a mis à mal les activités des maisons de couture, que la publicitaire New Yorkaise Eleanor Lambert lance la Press Week New Yorkaise. Cette présentation des nouveautés des créateurs est réservée aux journalistes. Son objectif n’est autre que de pouvoir mettre en avant les nouveautés des créateurs au sein des magazines d’envergure.
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Pour en savoir plus…
The Fashion Show: History, theory and practice, éditions Taschen